Infanticides néonataux : une sage-femme témoigne

Le Conseil de l’Europe a été saisi sur les droits des nouveau-nés survivant à leur avortement via une pétition lancée pétition en novembre 2014 par l’ECLJ[1] (cf. Le coin des experts du 27 novembre 2014 et les synthèses de presse Gènéthique du 17 avril et du 29 avril 2015). L’Assemblée parlementaire se prononcera le 23 juin prochain. Zenit publie à cette occasion le témoignage d’une sage-femme.

« Sage-femme depuis bientôt 9 ans, je peux témoigner que les bébés nés d’avortement tardif (cas des ITG) sans foeticide, c’est-à-dire le plus souvent entre 20 et 24 semaines d’aménorrhée, peuvent naître vivants.

L’équipe médicale est alors souvent mal à l’aise et soit met le bébé dans un plateau dans une pièce à part jusqu’à ce qu’il arrête de montrer des signes de vie, soit demande au gynécologue, anesthésiste ou pédiatre de faire une injection de morphine dans le cordon ce que certains acceptent… ou non.

Pour ma part, j’ai déjà proposé à des couples concernés, si le bébé était vivant à la naissance, de le poser sur le ventre de la dame pour qu’il meure dignement. Deux couples ont accepté.

J’ai récemment décidé de ne plus participer aux IVG ou ITG et d’appliquer ma clause de conscience, ce que je peux faire car je suis titulaire. Je devrai probablement quitter les services concernés, y compris la salle d’accouchement. Les contractuelles qui voudraient appliquer leur clause de conscience sont menacées de licenciement. »

[1] Centre européen pour le droit et la justice
Sources : Zenit (Grégor Puppinck) 11/06/2015