Témoignages

Le témoignage d’un homme né au début des années 70 qui a très bien vécu l’adoption :

Avant d’être adopté, pendant mes trois premiers mois on m’appelait David.
Le prénom issu du mot hébreu “Daoud” signifiant “chéri ou aimé de Dieu”.
Pas mal pour un départ !
Parfois on me demande si je suis pour ou contre l’avortement. Ma réponse est assez simple mais aussi dérangeante…
Sans faire de la polémique, j’ose en parler, vu mon départ dans la vie…
J’explique que dans la situation de ma mère biologique, elle aurait eu tous les “droits” légaux pour m’avorter, mais que j’ai eu la chance d’être adopté.
Puis j’attire l’attention sur le fait que si mon interlocuteur pose cette question, c’est que mon avis compte, que mon opinion à de la valeur et que notre discussion est porteuse d’amitié.

Et, en général, ça s’arrête là.

Ma vie est une évidence qui me pousse à croire que la vie commence à la conception.
Le potentiel existe ou n’existe pas. Pour moi, c’est ça l’issue.
On a tous commencé comme simples tissus, mais dès le début, le potentiel est là.

Évidement si j’avais été avorté, je n’aurais jamais su. Par contre, cher interlocuteur, n’aurait-ce pas été dommage de ne pas entendre mon avis ?

Je suis reconnaissant pour le choix de ma mère biologique. J’aime la vie que j’ai eue, que j’ai et que j’aurais.
Mes enfants aiment la vie qu’ils ont.
Le potentiel est toujours là, il se transforme et devient un héritage.
Un héritage de vie.

Julie :

Une mère de famille nombreuse attend, à 43 ans, son cinquième enfant. Le père et l’ainée de ses enfants s’opposent à la venue de cet intrus… Ils ne veulent plus recommencer à pouponner. L’argent ne suffit pas pour un enfant en plus. Mais la maman ne veut pas se défaire de l’enfant qu’elle porte. Elle « négocie » avec son mari…
Quelques jours plus tard notre association reçoit gratuitement tout un équipement pour nouveau-né qu’elle propose à cette famille. Quelques mois plus tard un petit garçon naîtra…

Alice :

Elle a rencontré celui qu’elle croyait être « l’homme de sa vie ». Tout allait bien entre eux, ils se sont mis en ménage. Alice a cru à son bonheur de femme jusqu’au jour où elle apprend qu’elle attend un enfant. Il n’était pas prévu au programme.
Encore longtemps elle entendra ces paroles résonner en elle : « Soit tu avortes, soit je te quitte ! » Alice a choisi à garder l’enfant, qu’elle élèvera seule…
Elle a été accompagnée un bout de chemin par notre association pendant la grossesse et par après encore (écoute, visite, prêt de layette et de matériel puériculture). Elle et son enfant vont bien.

La Maison des Maternelles et des Parents

Dans les cas d’urgence, quand leurs familles ne veulent pas ou ne peuvent pas les accueillir, les mères adolescentes sont hébergées dans des foyers maternels le temps de construire leur vie. Émilie, enceinte à 14 ans et mère à 15 ans, accueillie au foyer Marie Madeleine près de Strasbourg nous raconte son parcours.

Les grossesses inattendues peuvent nous surprendre à n’importe quel moment de notre vie. Elles nous défient, changent notre vie, demandent une adaptation à une nouvelle vie. Mais nous allons découvrir qu’en nous il y a des ressources qui nous permettent d’affronter des nouvelles situations et de les bien vivre comme beaucoup de maman (célibataires) nous témoignent par après : « L’enfant est devenu le rayon de soleil dans mon foyer ! Cela valait de la peine. »